Il ne sert à rien de mettre en place des réglementations précises sur la manière dont les installations électriques devraient être organisées (voir notre article sur les normes électriques), si rien n’est fait pour contrôler la conformité desdites installations. Le diagnostic électrique obligatoire fait partie des mécanismes mis en œuvre pour procéder à la vérification de conformité de toute installation électrique.
Un diagnostic qui devrait être conduit après l’installation de nouveaux équipements ; mais également lors de l’acquisition d’une maison.
Précautions à prendre :
Avant de se lancer dans le diagnostic d’une installation électrique, il est faut avoir une connaissance intime de ladite installation, comprendre comment elle a été pensée et mises en place. Se munir donc d’une carte représentant précisément tous les câbles enterrés, mais également la taille et le type des câbles de chaque circuit. Songer à identifier les circuits sur lesquels peuvent se trouver les équipements passifs tels que des détecteurs infra-rouges qui pourraient être vulnérables à la haute tension nécessaire pour le diagnostic.
De plus, il faut comprendre que la tension entre certains équipements peut être au-dessus de 250V, en particulier lorsqu’ils sont particulièrement proches les uns des autres. Respecter toutes les mesures de sécurité et éviter tout contact direct avec les câbles.
Le but du diagnostic
Le diagnostic électrique est mené dans le but de protéger des vies et des biens. Ce test vise à s’assurer du fonctionnement correct de certains éléments de l’installation électrique. Le diagnostiqueur sera conduit à vérifier :
- L’installation d’un Appareil Général de Commande et de Protection ;
- La présence de dispositifs différentiels adaptés ;
- La présence d’une protection contre les surtensions sur les circuits ;
- L’état du matériel électrique, et leur disposition (risque de contact .e matériel inadapté avec des éléments sous-tension) ;
- La présence de liaisons équipotentielles ;
- La présence de conducteur ne disposant pas d’une protection mécanique.
La séquence des diagnostics
Certains diagnostics peuvent être menés sans que le circuit ne soit connecté, tandis que d’autres doivent absolument être réalisés après mise sous tension. Le diagnostic doit absolument se faire suivant la bonne séquence pour ne pas poser des dangers sécuritaires.
Ainsi, pour les tests qui peuvent être conduits hors tension, il faut commencer par s’assurer de la continuité des conducteurs de protection, continuité des liaisons principales et secondaires, la résistante d’isolement, l’isolation spécifique, la protection par séparation, la protection par les barrières, l’isolement des murs et sols non conducteurs, pour finir par la polarité et la résistance de la borne de terre.
Les diagnostics sous tension comprennent dans l’ordre, la résistance de la borne de terre (encore une fois), la confirmation de la polarité correcte, l’impédance de la boucle de défaut de terre, la gestion correcte de la tension résiduelle par les appareils, et le fonctionnement correct des interrupteur et isolants.
Quelques tests simples qui restent à faire
– Testez vos fusibles
– Testez la tension des prises
Bon à savoir :
Le diagnostic électrique nécessite d’avoir une connaissance précise et approfondie du fonctionnement des installations électriques. Etant donné le risque inhérent à de tels procédés, il est préférable de se faire assister si l’on ne dispose pas desdites connaissances. Même si rien n’interdit à un particulier de conduire son propre diagnostic, en particulier après l’installation de nouveaux équipements, il faut savoir que le diagnostic électrique obligatoire imposé par la loi de 2009 doit être conduit par du personnel qualifié et agréé.
Pour avoir plus de détails sur la conduite du diagnostic électrique, n’hésitez pas à visionner cette explication vidéo.
Quelques articles complémentaires
– Comment utiliser un multimètre
– Les infos sur le diagnostic électrique obligatoire en cas de vente de logement
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